C’est parti pour la recherche iconographique, films et images de la reconstruction pour élargir le petit sujet « Je vais te raconter » au Roux d’Abriès, au fin fond du Queyras. Le Ministère de la reconstruction et de l’urbanisme communiquait largement, films et photographies à l’appui, j’espère en trouver des traces.
Étiquette : Queyras
Comment c’était à la fin des années 1950, quand tout petit, tu venais finir l’année scolaire à la petite école du Roux d’Abriès, de Pâques à septembre ? Qu’est-ce qui te vient en tête papa quand tu penses à ces vacances à la montagne chez pépé Antoine et mémé Marguerite ?
Le 14 août 2013, je t’ai enregistré, puis le temps est passé sans que je le prenne pour faire quelque chose de tes mots. Puis tu es parti il y aura un an cette semaine.
Quel bonheur d’entendre ton rire. Alors je vais te raconter, tu disais…
La journée de Jean Lucien à quatre ans
Le gros vers gris
Enfance et adolescence en famille
La reconstruction
Saucisses de Marguerite et marmotes d’Antoine
Les blagues de pépé Antoine
La luge d’été dans le pré du Luc
En route vers les pierres écrites, le long du sentier de l’Eypiol au-dessus de Valpreveyre[1] où les vacanciers et le camp de scouts se réveillent doucement. La petite pluie de la veille a lessivé les feuilles et rincé les myrtilles. Le sous-bois sent bon le mélèze. Les torrents et les oiseaux rythment le pas.
« À la hauteur de l’essentiel » : le Queyras mérite son slogan.
Sophie Clairet
Image du haut : Sous-bois du mélézin de Valpreveyre (Queyras, 05). Cliché Sophie Clairet, août 2018.
[1] Commune d’Abriès : http://www.mairie-abries.com/
Blog au vert
La tête dans le ciel…
Sur la route de la Montette le 20 avril 2017. Le Bric Froid parsemé de neige est une frontière qui a su laisser passer la paix, le sel et autres richesses. (Seule ombre au tableau, les bombardements commis par les Allemands en 1944, mais eux n’étaient pas du coin et ont brûlé depuis leur batterie du col la Mayt ce que les voisins italiens n’avaient sûrement pas touché). Ce banc donne vers la vallée, de là sont venus se réfugier des Vaudois fuyant les guerres de religion qui faisaient rage dans le royaume de France. Aujourd’hui le hameau du Roux vidé de ses forces vives, happées par l’appel de la modernité à Saint-Auban, Marseille, Grenoble, Lyon… après avoir été évacuées durant la Seconde guerre mondiale, est fier d’accueillir une famille de réfugiés syriens chassés par la guerre.
Sophie Clairet. En hommage à ma grand-mère née au Roux d’Abriès, à sa grandeur d’âme.