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Lettre ouverte

Une petite lettre ouverte, 7 mois après le lancement de ce blog, en guise de récit sur la liberté de pensée et le respect de son identité.

Ce n’était pas prévu d’avoir à le faire sur un blog personnel et confidentiel car je ne cherche aucun battage médiatique. Aucune recherche de partenariat en réseau de blogs, aucun renvoi vers la page facebook de geosophie, zéro compte twitter. C’est fait exprès.

L’objectif de GeoSophie : me lancer dans un projet après mon départ des Grands dossiers de Diplomatie en avril dernier, un projet destiné à faire mieux comprendre mon approche des sujets car je signais très peu de choses dans le magazine – si j’avais dû signer l’intégralité de mes écrits, cela aurait énorme. Le problème s’est posé après mon départ : aux yeux des futurs patrons j’étais une coordinatrice éditoriale, l’estampille d’une école de journaliste en moins. Ce blog m’a permis d’apprendre à me servir d’outils nouveaux, je l’ai fait seule, c’est mon mari qui en a trouvé le nom, je ne lui ai même pas permis de m’aider sur le plan technique.

La page de remerciements est venue spontanément parce que des personnes comme Hervé Théry ou Eric Grémont m’ont encouragée et ont relu le tout premier texte sur Madagascar. J’avais une peur terrible de « commencer ». Jean-Nicolas m’a fait de magnifiques cartes de visite pour GeoSophie. Louis et Pauline m’ont aidée à faire la page Facebook du blog (non, je ne savais pas me servir de ce truc là et je continue à ne pas vouloir y parler de tout et de rien), Jean-Philippe a fait ma photo cet été, bref. J’avais besoin de citer ces aides.

GeoSophie reste le même blog personnel. Il indique « ouvert à la collaboration », cela veut dire que si quelqu’un veut y participer, il peut le faire si le sujet m’intéresse et il apparaîtra comme auteur, comme ce fut le cas pour Eric Grémont pour son texte sur le pétrole. J’ai reçu des propositions pour y présenter des sujets, certains offrant même une rémunération (tout à fait illégale, il ne s’agit pas d’un site commercial). Ces personnes ont tellement lourdement insisté pour savoir qui écrivait sur GeoSophie derrière le nom « Sophie Clairet », qui me conseillait, que cela a fini par attirer mon attention et motiver ce message (oui c’est quand même un peu vexant aussi : je suis trop bête pour le faire moi-même ?).

Qui m’influence ? Le monde entier, surtout ceux qui ne pensent pas comme tout le monde, les petites phrases prononcées par les uns et les autres.

Ce que j’écarte : ce qui ne m’amuse pas, ce n’est pas un boulot mais un blog où j’ai bien le droit de m’amuser, et d’abord ce qu’on veut que j’y place, parfois par simple esprit de contradiction. J’écarte ce qui m’a été dit sous le sceau de la confidence, soit on m’envoie un sujet signé, soit cela alimente peut être ma pensée dans un coin, mais ne fait pas l’objet d’un sujet téléguidé. J’écarte ce qui porterait atteinte à mes valeurs.

A croire qu’il n’est pas possible de penser librement en son propre nom en étant simplement ouvert sur ce qui se passe autour. Non, je ne suis toujours pas Mossad, ni CIA, ni DGSE (liste non-exhaustive), ni quoi que ce soit en lien avec une quelconque officine d’intelligence économique. Que ceux qui le croient essaient une minute de penser par eux-mêmes et s’intéressent à la liberté de comprendre notre monde, quitte à lire également au passage des avis opposés aux leurs.

Sophie Clairet

Image du haut : Paysage de Provence en décembre 2012. Il suffit parfois de regarder autour de soi pour avoir des idées. Cliché par Sophie Clairet

2 réponses sur « Lettre ouverte »

Merci pour le merci….mais franchement quand je voie la photo des ânes en Provence, tu n’as plus besoin de moi.
Enfin , la photos de deux ânes en préambule de cette lettre ouverte en guise de mise au point, a-t-elle un sens caché ? ou mon esprit tordu s’eut il égaré ?….

Bisous et à bientôt j’espère
Jean Philippe

Ils sont mignons ces ânes n’est-il pas ? Ce soir là à Noël, le temps était magnifique, tout était calme. C’était juste « beau sans prise de tête ».
Le sens caché je ne sais pas trop parce qu’ils ont bien failli être utilisés pour les vœux de bonne année.
Il y a toujours le célèbre adage qu’on entend parfois encore en Provence « tu ne feras pas boire un âne qui n’a pas soif ». Si tu penses à cela 🙂

Bisous et à bientôt

Sophie

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