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Arctique : projets de câbles et desseins géopolitiques

À la fin de la période estivale arctique, les médias relaient un retrait historique des glaces. Cette année, il est question d’un plancher de 3,41 millions de km2 (contre 4,17 millions de km2 pour le précédent record en 2007). Dans le même temps, la glace s’étend en Antarctique, avec un maximum de 17,44 millions de km2 — jamais enregistré jusqu’à présent, mais de cela il est peu question dans la presse. En 2009, des chercheurs faisaient état d’une hausse de l’ordre de 10 000 km2 par décade (1).
Cette polarisation arctique fait sens. Elle accompagne un changement de regard et de réalité dont voici quelques nouveaux éléments sur la base des projets de câbles sous-marins dans la région.

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L’Europe en tête de la connectivité à Internet (1)

« L’Europe est la seule région où l’on observe une réduction de la fracture numérique.
Une analyse de l’indice IDI dans chacune des six régions (1) met en évidence les écarts de développement des TIC à l’échelle mondiale et régionale. Les pays européens se situent généralement parmi les premiers du classement, avec une moyenne régionale de 6,49 (…).

« L’Europe est la seule région où l’on observe une réduction de la fracture numérique.
Une analyse de l’indice IDI dans chacune des six régions (1) met en évidence les écarts de développement des TIC à l’échelle mondiale et régionale. Les pays européens se situent généralement parmi les premiers du classement, avec une moyenne régionale de 6,49 (…).

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Indice de risque d’insécurité alimentaire 2013

Carte du risque d’insécurité alimentaire produite par la société d’analyse britannique Maplecroft et mise en ligne par ReliefWeb. Source :  OCHA/ReliefWeb.

Carte mise en ligne le 10 octobre par Reliefweb, portail d’information sur les situations d’urgence humanitaire, de l’United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA).

Selon Maplecroft, l’indice de risque d’insécurité alimentaire a été développé comme un baromètre destiné aux gouvernements, ONG et entreprises afin qu’ils identifient les pays sujets à la famine à des troubles sociaux suite aux pénuries alimentaires et aux fluctuations des prix. Maplecroft obtient ces résultats en évaluant la disponibilité, l’accès et la stabilité des approvisionnements alimentaires dans 197 pays, ainsi que l’état nutritionnel et la santé des populations.

Au format vectoriel (PDF)

Carte sur Reliefweb

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Pétrole et néocolonialisme (1973)

« Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. » Montesquieu, L’Esprit des lois (chapitre V, Livre XI), 1748.

Par Éric Grémont, président de l’OpesC.

Placer une note affublée d’un titre aussi convenu sous les auspices d’une maxime célèbre pour sa pertinente caustique laisse penser que l’on tente de s’abriter à l’avance du procès en facilité derrière l’autorité des anciens, le tout en s’accommodant sans regret du lot d’analogies douteuses que suscite de genre d’entreprise.

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Madagascar, quelques enjeux de la crise

À la veille de l’annonce d’un calendrier électoral supposé faire sortir l’île de sa mise à l’index, alors qu’elle reste sous l’administration d’une Haute Autorité de Transition (HAT) présidée par Andry Rajoelina, l’île-continent défraie régulièrement la chronique internationale. Le scandale du bois de rose, le pillage des eaux territoriales, les méandres du déblocage du processus politique, l’octroi d’une aide européenne, la disparition des lémuriens, les promesses pétrolières, la mutinerie d’une caserne sont autant de faits qui soulignent la diversité et la complexité des problèmes qu’affrontent une population pauvre et un État embryonnaire.

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Séisme au Japon : carte des centrales nucléaires affectées

Les infrastructures critiques japonaises localisées sur la côte nord-est ont été directement ou indirectement affectées par le séisme et/ou le tsunami du 11 mars 2011. Les effets directs, liés aux ondes au moment du séisme et au tsunami ne semblent pas avoir porté gravement atteinte aux centrales nucléaires (structure parasismique). En revanche, les perturbations du réseau électrique alimentant certaines centrales seraient à l’origine d’un dysfonctionnement du processus de refroidissement ayant in fine conduit à des explosions. Le 13 mars, quatre centrales nucléaires avaient subi d’importants dommages. Après l’évacuation des zones avoisinantes, les populations étaient appelées à rester confinées chez elles.

Sophie Clairet

(Article publié le 13 mars 2011 sur www.diplomatie-presse.com, le site historique du magazine Diplomatie).

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Séisme et tsunami au Japon près de Sendai

Après la vague du tsunami du 11 mars 2011 sur le littoral pacifique de Tōhoku (Japon). Photo par dugspr sur flickr.

Le 11 mars 2011, à 02h46 heure locale (05h46 GMT), un séisme de magnitude 8,9 (magnitude réévaluée à 9,0 le 13/03, ndlr) sur l’échelle ouverte de Richter a frappé la côte est du Japon, à 38,3° de latitude Nord et 142,4° de longitude Est. L’épicentre se situait à 130 kilomètres à l’est de Sendai, et 373 kilomètres au nord-est de Tokyo. Si les mesures initiales sont confirmées, ce sera le cinquième plus grand tremblement de terre depuis 1900 et le pire de l’histoire du Japon.

Cette carte montre l’emplacement du séisme ainsi que les ondes précurseurs (lignes en pointillés) et les répliques (traits pleins). La taille de chaque cercle représente la magnitude du séisme associé. La carte comprend également des données d’élévation altimétrique de la mission de la Shuttle Radar Mission (NASA) et bathymétriques du British Oceanographic Data Center.

Selon l’US Geological Survey (USGS), le séisme s’est produit à une profondeur de 24,4 km sous le plancher océanique. Le séisme du 11 mars a été précédé par une série d’ondes précurseurs le 9 mars, dont un séisme de 7,2. L’USGS estime que ces séismes résultent d’une faille inverse sur ou à proximité de la zone de subduction entre les plaques tectoniques.
Le séisme du 11 mars a généré un tsunami qui a déferlé sur les côtes du Japon et des ondes à travers l’ensemble du bassin du Pacifique. La forme en croissant des baies et les ports, comme ceux près de Sendai, ont pu jouer un rôle dans la focalisation des ondes à l’approche du rivage. En outre, la faible altitude et la planéité d’une grande partie du littoral japonais rendent de nombreux secteurs particulièrement vulnérables aux tsunamis.
L’Agence météorologique japonaise a signalé des vagues atteignant des hauteurs maximales de 4,1 mètres à Kamaishi à 15 h 21 (6 h 21 GMT), 7,3 mètres à 15 h 50 (6 h 50 GMT) à Soma, et de 4,2 mètres à 16 h 52 (7 h 52 GMT) à Oarai.
L’U.S. Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) a rapporté une vague d’une hauteur maximale de 2,79 mètres à une station d’observation d’Hanasaki sur l’île d’Hokkaido, à 3 h 57 heure locale (6 h 57 GMT).

Autres rapports du PTWC

1,27 mètre à 10 h 48 GMT, à l’île de Midway.
1,74 mètre à 13 h 72 GMT à Kahului, Maui, Hawai
1,41 mètre à 14 h 09 GMT à Hilo, Hawaï
0,69 mètre à 15 h 42 GMT à Vanuatu
1,88 mètre à 16 h 54 GMT à Port San Luis, en Californie
2,02 mètres à 16 h 57 GMT à Crescent City, en Californie

(Article publié le 23 mars 2011 sur www.diplomatie-presse.com, le site historique du magazine Diplomatie mis hors-ligne en janvier 2017 par son éditeur)

Références

Japan Meteorological Agency (2011, March 11). Latest Tsunami Information. Accessed March 11, 2011.
Pacific Tsunami Warning Center (2011, March 11). Tsunami Messages for the Pacific Ocean. Accessed March 11, 2011.
U.S. Geological Survey (2011, March 11). Magnitude 8.9 – Near The East Coast of Honshu, Japan. Accessed March 11, 2011. »
NASA.

Sources

Earthquake and Tsunami near Sendai, Japan :
http://earthobservatory.nasa.gov/NaturalHazards/view.php?id=49621

Sophie Clairet

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Puissance des volcans & anticipation des crises

L’éruption du volcan islandais Eyjafjöll fait réapparaître le débat sur les typologies de volcans et leur dangerosité. En termes d’anticipation des aléas et de gestion des effets humains et économiques, il est important de saisir les nuances entre les différents volcans et d’intégrer leur localisation. On doit aux volcans explosifs (1) de rejeter dans l’atmosphère des tonnes de cendres, et aux volcans effusifs (2) de déverser vers les villes et villages des langues de lave. Il s’agit de deux types de risques bien distincts, mais un volcan peut très bien être explosif puis effusif (à l’explosion suit la coulée de lave). Dans sa phase explosive, le volcan Eyjafjöll concerne quasiment l’ensemble de l’Europe à la fois sur le plan des activités aériennes et des effets climatiques et sanitaires. Dans sa phase effusive, il ne devrait concerner que la société islandaise.

Fonctionnement des volcans explosifs ou « gris »

À la différence des volcans basaltiques, dont la fluidité de la lave permet une purge régulière et une régulation de la pression, les volcans andésitiques ou « gris » présentent une lave visqueuse au comportement plus explosif. Les explosions volcaniques les plus fortes concernent ce type de volcans (3).

Où trouver des volcans « gris » ?

Ces volcans se localisent sur les zones où le magma est riche en silice, ce qui est le cas dans les zones de subduction, et notamment la « ceinture de feu du Pacifique. » Dans le cas de l’Islande, localisée sur une zone où les plaques divergent, le magma du volcan Eyjafjöll est plutôt basaltique (4). Mais il s’agit d’un point chaud du monde, dont l’activité volcanique est régulière et qui comprend à peu près tous les types de volcans. Le magma présent dans la chambre magmatique s’est chargé en silice en vieillissant : bien que localisé dans une zone basaltique, le volcan est dès lors entré en éruption sous une forme explosive.

Vue de l’éruption du volcan Eyjafjöll. Photo par World’s landscape sur flickr.

Le volcan ne crache que 50 tonnes de magma par seconde contre plusieurs millions pour le Pinatubo. La durée de la forme explosive du volcan sera déterminante pour envisager les conséquences humaines et économiques. Un retour à une forme effusive est tout à fait possible avec la fonte des glaces. Une installation durable de la forme explosive engagerait en revanche d’autres effets : en 1783, le volcan Laki a rejeté des fumées volcaniques durant 8 mois.

Notes :

(1) le magma est riche en silice
(2) le magma est riche en basalte
(3) échelle VEI
(4) ce qui alimente d’ailleurs les nombreux débats actuels sur la pertinence d’une définition stricte entre les volcans gris et les volcans rouges

Pour aller plus loin

Institut islandais des sciences de la Terre
The Smithsonian’s Global Volcanism Program

(Article publié le 18 avril 2010 sur www.diplomatie-presse.com, le site historique du magazine Diplomatie)