J’ai, captif, épousé le ralenti du lierre à l’assaut d’éternité*
Quand cela a-t-il commencé ? « Pars d’ici, tu vas crever à Metz ».
La petite musique a parlé tellement fort que j’avais placé tous mes vœux sur un retour dans le Sud en 2017. C’est au soleil du Béarn que je commence à faire le lierre pour grapiller des secondes d’éternité.
Il est des lieux faits pour d’autres, là où la lumière ne convient pas, la terre ne porte pas les racines.
Sophie Clairet, 1er janvier 2020
*René Char, « Afin qu’il n’y soit rien changé »