Une doctorante qui commençait une recherche de géographie sur les images de paysages à l’écran a demandé ma thèse en 2017, dans un commentaire sur GeoSophie. J’ai assemblé quelques fichiers permettant une recherche par mots clés, tout en m’excusant de ne pas avoir de possibilité de transmettre les figures. Pas de trace « numérique ».
Étiquette : Géographie
Education populaire, nouvelle fenêtre
Le 25 octobre sera dévoilée la carte du Tour de France 2019. Un amusement populaire réservé aux autres. « Des heures et des heures de culture beauf à la télé ». Cette semaine, des villes vont apprendre qu’elles ne font pas partie des étapes du tour. « On s’en fout » diront certains. Moi, je ne m’en fous pas. Cette carte du tour, c’est celle du plus petit dénominateur commun des Français, chacun le saisira mieux en regardant cette vidéo.
La preuve par les cartes : le sillon lorrain de Nancy à Trèves et Sarrebruck et au-delà jusqu’à Francfort ressort comme aire métropolitaine transfrontalière bien structurée, où les effets de seuils sont réduits bien en deçà de l’heure pour accéder à une ville de plus de 50 000 habitants.
La France des 13 Régions
En éclairant la fabrique du territoire, La France des 13 Régions offre un bilan d’étape extrêmement précieux. Nous voilà à l’heure où le millefeuille administratif français se trouve frappé conjointement par l’élargissement des délégations de missions sans hausse des dotations de l’État aux collectivités territoriales, par l’accélération des capacités des outils numériques sans accélération de la culture numérique des utilisateurs, et par une concurrence entre les métropoles mondiales qui s’apprête à déclasser tous ceux qui oublient de fédérer des réseaux – évidemment le territoire est encore le réseau de base qu’on connaît le mieux, lui qui associe un système politique, une société et un espace.
On pourra regretter que le format, collection U chez Colin, ne place pas un tel bilan dans toutes les mains. Fort heureusement, il sera déjà dans les bonnes, celles des étudiants et enseignants, ces artisans de l’avenir.
Par ces fortes chaleurs, il est tentant de piquer une tête dans la rivière sans attendre le Big-Jump du 9 juillet ou la grande transhumance vers la mer. Pour choisir son point d’eau, voici une présentation simplifiée de quelques outils très complets.
Bain de forêt au bord du Loing
Ce qu’est un bain de forêt au Japon
Le terme de Shinrin-yoku (bain de forêt) fut inventé par le ministère nippon de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche en 1982. Une étude académique japonaise démontre les bienfaits de la Nature, plus précisément les effets physiologiques de la forêt ont leurs chiffres et leurs graphiques.
Le pays du soleil Levant accrédite plus de 40 forêts pour leur valeur anti-stress.
D’un océan à l’autre, la pratique du Shinrin-yoku et l’intérêt pour une valeur thérapeutique de la Nature gagnent les États-Unis. L’État de New-York documente d’ailleurs une corrélation entre disparition des frênes suite à une attaque de parasites et hausse des décès suite à des affections pulmonaires.
Opportunité de ce hors-sujet
Un petit clin d’œil à la « forêt japonaise » mise à l’honneur dans le film The Sea of Trees présenté au Festival de Cannes ces jours-ci. Le film est tourné au pied du Mont Fuji à Aokigahara, forêt tristement célèbre pour les dizaines de suicidés par an que la Police y retrouve.
Pour aller plus loin
- 3- L’étude scientifique japonaise citée dans de nombreux médias : The physiological effects of Shinrin-yoku (taking in the forest atmosphere or forest bathing): evidence from field experiments in 24 forests across Japan
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2793346/ - 2- Un prolongement aux États-Unis : New-York State Department of Conservation
http://www.dec.ny.gov/lands/90720.html - 1- Penser à aller se balader en forêt pour de vrai, sans attendre des statistiques et des études académiques.
Sophie Clairet
Image du haut : Un samourai espagnol pionnier du Shinrin-yoku en Europe (image Wikipedia)
Vous pouvez suivre en direct à cette adresse de 9 h 30 à 11 h 30 le lancement officiel de l’atlas publié par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (OCDE) ce vendredi 19 décembre 2014.
La présentation officielle
« Le Sahara-Sahel traverse des épisodes récurrents d’instabilité, cependant les crises libyenne et malienne récentes intensifient le degré de violence. Elles restructurent les dynamiques géopolitiques et géographiques. Transfrontalières voire régionales, ces crises contemporaines nécessitent de nouvelles réponses institutionnelles. Comment les pays partageant cet espace – Algérie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Tchad et Tunisie – peuvent-ils, ensemble et en relation avec des États tels que le Nigéria, le stabiliser et le développer ?
Depuis toujours, le Sahara joue un rôle d’intermédiaire entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Avant l’époque romaine, des routes le traversaient déjà, à l’origine militaires. Les échanges commerciaux et humains sont intenses et fondés sur des réseaux sociaux auxquels se greffent désormais les trafics. La compréhension de leur structuration, de la mobilité géographique et organisationnelle des groupes criminels et des circulations migratoires représente un défi stratégique. Cet ouvrage espère relever ce défi et nourrir les stratégies pour le Sahel de l’Union européenne, des Nations Unies, de l’Union africaine ou encore de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en vue d’une paix durable. »
Plus d’informations
Site du CSAO (OCDE) : http://www.oecd.org/fr/csao/publications/un-atlas-du-sahara-sahel-9789264222335-fr.htm
Comment la France a basculé en une trentaine d’années, d’un pays de production à un pays de périproduction – autrement dit de services sans relation directe avec la production de richesses ? Dans son ouvrage, La France, les mutations du système productif, Laurent Carroué en donne une illustration à travers le concept de système productif. Voilà une nouvelle dimension – fonctionnelle – et non plus seulement sectorielle de l’économie et de l’industrie qui permet de mieux articuler économie, sociétés, territoires en mettant l’accent sur le rôle des villes et de la hiérarchie urbaine, le poids de Paris, la notion de France autonome… Présenté il y a plus de vingt ans, un peu perdu de vue par les géographes, le concept de système productif est repris par d’autres dont l’INSEE. Cette belle rupture épistémologique compose également une boite à outils pour comprendre la crise actuelle et ses dynamiques spatiales. D’ailleurs, les jurys des agrégations ont choisi pour 2014 d’en faire un nouveau sujet. L’ouvrage de Laurent Carroué s’adresse d’abord à un public de géographes préparant le concours de recrutement des enseignants de lycée, mais ses apports dépassent ce seul cadre.
Derrière les images…
Nouveau langage d’émoticônes, multiplication de thèmes de blogs valorisant galeries et carrousels, généralisation des dataviz (visualisation de données), autant de marques de l’avancée des images. Le sujet concerne autant la forme que le fond, autant le paysage que le message, autant le promeneur du web que ce blog même. Bref, faire sa mue vers l’approche « tout en images » ou pas, telle est l’une des questions. La bascule constituerait un atout en matière de référencement sur les moteurs de recherche (1), mais c’est un tout autre référentiel qu’il m’importe d’évoquer dans ce petit sujet.
Derrière les images, il y a un/des regard(s), une/des culture(s), une/des intention(s). Face aux images, une liste similaire. L’absence d’image ne renvoie pas qu’au néant, au non-être d’un phénomène mais également à un rapport à l’image différent, à un autre mode d’information ou de communication.