Drôle de clin d’œil… 50 ans plus tard il n’est plus question de « vent dans tes cheveux blonds, le soleil à l’horizon… » (C’est beau la vie, Jean Ferrat, 1963) mais de « survivants, ils ont des larmes au fond des dents » (Sebolavy, mickey3d, 2016). Reprenant pour le simplifier un titre dont la naïveté prête à sourire parfois chez les plus jeunes, mickey3d vient de mettre en ligne un clip calant sur sa musique des images de la nature dénaturée fournies par Animal Equality.
Pauvres poussins dans les images, pauvres humains dans les paroles.
N’ayons plus peur de l’essentiel N’oublions pas d’être infidèles A ceux qui nous montrent le ciel Pour voler nos âmes
Le terme de Shinrin-yoku (bain de forêt) fut inventé par le ministère nippon de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche en 1982. Une étude académique japonaise démontre les bienfaits de la Nature, plus précisément les effets physiologiques de la forêt ont leurs chiffres et leurs graphiques.
Le pays du soleil Levant accrédite plus de 40 forêts pour leur valeur anti-stress.
D’un océan à l’autre, la pratique du Shinrin-yoku et l’intérêt pour une valeur thérapeutique de la Nature gagnent les États-Unis. L’État de New-York documente d’ailleurs une corrélation entre disparition des frênes suite à une attaque de parasites et hausse des décès suite à des affections pulmonaires.
Opportunité de ce hors-sujet
Un petit clin d’œil à la « forêt japonaise » mise à l’honneur dans le film The Sea of Trees présenté au Festival de Cannes ces jours-ci. Le film est tourné au pied du Mont Fuji à Aokigahara, forêt tristement célèbre pour les dizaines de suicidés par an que la Police y retrouve.
Pour aller plus loin
3- L’étude scientifique japonaise citée dans de nombreux médias : The physiological effects of Shinrin-yoku (taking in the forest atmosphere or forest bathing): evidence from field experiments in 24 forests across Japan http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2793346/
Si la montée en puissance des métropoles signe notre nouvelle modernité, la crise s’invite dans le marketing urbain avec le phénomène « ville de pub ». Cette bâche qui tapisse le palais de justice de Paris en travaux illustre l’affadissement du message politique, qu’il s’adresse aux citadins ou aux touristes (partie gauche de l’image), en même temps que l’influence des affaires (partie droite). Il y a pléthore de supports d’influence, il manque juste à équilibrer les messages.
Nouveau langage d’émoticônes, multiplication de thèmes de blogs valorisant galeries et carrousels, généralisation des dataviz (visualisation de données), autant de marques de l’avancée des images. Le sujet concerne autant la forme que le fond, autant le paysage que le message, autant le promeneur du web que ce blog même. Bref, faire sa mue vers l’approche « tout en images » ou pas, telle est l’une des questions. La bascule constituerait un atout en matière de référencement sur les moteurs de recherche (1), mais c’est un tout autre référentiel qu’il m’importe d’évoquer dans ce petit sujet. Derrière les images, il y a un/des regard(s), une/des culture(s), une/des intention(s). Face aux images, une liste similaire. L’absence d’image ne renvoie pas qu’au néant, au non-être d’un phénomène mais également à un rapport à l’image différent, à un autre mode d’information ou de communication.
Peu de choses sont prévisibles, mais une chose est à peu près sûre, en 2014 nous mangerons du Radiant Orchid à toutes les sauces. La carte a un air de déjà vu ? Une touche de cravate tendance ou de faux ongles fashion 2014 ? Peut être bientôt d’affiche électorale (aï, halte au bon goût).
Ou alors de personnage du dernier Disney en date ? Les spectateurs qui auraient perdu le fil de la palpitante histoire de Frozen (La Reine des Neiges, oui drôle de traduction), se seront amusés à suivre la trajectoire des couleurs, tout particulièrement du vert et du pourpre. Au cas où le manège nous aurait échappé, un sympathique personnage s’exclame « j’ajouterais bien une petite touche de pourpre ou de vert ». Les tons mauves gagnent, ils tracent la puissance et le pouvoir, c’est la couleur de l’année 2014. Qu’on le dise à nos décideurs, sortez la couleur, si ça se trouve les idées suivront.
Voici les documents présentés à l’Institut de géographie alpine dans le cadre du Ve Festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble, en conférence « L’Islande en résistance ». Le titre fut choisi par les organisateurs, je l’ai accepté et j’ai adapté mon approche en conséquence. Au lieu de présenter les atouts et stratégies islandaises à travers des données de base, le sujet devait intégrer cette notion de « résistance » : j’ai donc rencontré des diplomates islandais en France et intégré des représentations extérieures – notamment FMI, médias et groupes politiques français.
La course à la prévision et à l’anticipation sur des événements concerne tous les acteurs du jeu international, des Nations Unies aux firmes implantées à l’international en passant par les médias et les chercheurs. Savoir avant les autres rapporte gros, en contrats, en vies humaines, en renommée. Rien de nouveau, aux oracles, Nostradamus et psychohistoriens (1), il faut désormais ajouter les « big-dateurs ». Parce qu’elle est née en Europe et a reçu le soutien de la DG Recherche de la Commission européenne, qu’elle figure aujourd’hui comme l’une des – sinon LA – bases de données de référence en matière de conflits en Afrique, l’Armed Conflict Location & Event Dataset (ACLED) mérite un petit détour.