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Chicago, capitale numérique ?

Ce cliché montre le bâtiment qui abrite « 350 East Cermak Rd Data Center », l’un des plus gros datacentres du monde, 102 000 m2. (350 East Cermak Rd Data Center à Chicago. Cliché par reallyboring sur flickr.) Le même bâtiment abrite le Chicago Mercantile Exchange (CME Group), l’Intercontinental Exchange (ICE), Equinix, Fidelity Investments, British Petroleum (BP), CenturyLink (Qwest et Savvis), Colombie-Telecom (BT), T-Systems, etc (1).

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Trois questions à Renata Salecl

Entretien avec Renata Salecl, philosophe et sociologue, chercheur à l’Institut de criminologie de Ljubljana et professeur invité à la London School of Economics, au Birkbeck College et au Kings College de Londres, ainsi qu’à la Benjamin N. Cardozo School of Law de New York. Renata Salecl a publié La tyrannie du choix chez Albin Michel en août 2012.

Il me semble que cette tyrannie du choix, qui fige nos sociétés, a un impact sur le profil des dirigeants que nous choisissons. Nous choisissons des gestionnaires rassurants bien plus que des leaders. Qu’en pensez-vous ? Comment sortir de l’anesthésie ? Avez-vous développé des éléments de prospective ?

Renata Salecl : Nos responsables politiques ressemblent énormément à des business managers de moyenne gamme. Ce sont souvent des personnages plutôt ennuyeux qui déclarent constamment qu’ils ne sont pas vraiment responsables, et que d’autres qu’eux font le spectacle. En parlant de ces « autres », ils renvoient en règle générale aux entreprises et aux institutions financières. Cependant la crise économique nous montre à quel point l’État est nécessaire pour la réguler et que l’idée que le marché puisse s’autoréguler a été une grande illusion. Mais je doute que cette idée fasse davantage son chemin — nous nous amusons bien davantage dans le processus de déni que dans tout ce qu’il faudrait changer sur le plan de l’organisation de la société. Le type de dirigeants populistes pragmatiques que nous avons aujourd’hui permet hélas que ce déni se poursuive.

Image issue d’une photo satellite montrant le camp de réfugiés d’Al Zaatri dans le nord de la Jordanie le 3 septembre 2012. En bleu les tentes en date du 21 août, en rouge en date du 3 septembre. (© UNOSAT/UNITAR) – l’UNOSAT est une agence spécialisée des Nations Unies.

En changeant d’échelle, il me semble que les États, sous le prisme d’une responsabilité mondiale démultipliée, se regardent non-agir et s’auto-flagellent de ne pouvoir apporter la paix aux Syriens (par exemple).

R.S. La non-action, c’est précisément ce qui semble se produire à différentes échelles. En matière d’écologie par exemple. En ce domaine, on ne fait rien, on répète toujours que d’autres doivent agir d’abord et qu’il est possible que nous agissions par la suite. Cependant, derrière cette non-action, il y a en réalité quantité d’actions — nous polluons, nous développons des technologies non-écologiques, consommons de manière non-écologique, nous parlons indéfiniment du besoin d’un développement sans limites, bien que ce soit très problématique sur le plan écologique, etc. Derrière la non-action dans des conflits politiques comme en Syrie, les actions cachées sont très nombreuses, les stratégies jouent, les alliances se font, les investissements sont protégés, etc. Les positions apparentes de passivité et de non-choix sont en fait pleines de « choix » – bien que ceux-ci ne se voient pas.

Le Conseil de sécurité réuni autour de la question humanitaire syrienne le 30 août 2012. (© UN Photo/JC McIlwaine).
L’IRIN, service du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, met en ligne cette citation le 20 septembre 2012 : « Personne ne veut renforcer le régime de M. Assad en envoyant de l’aide », a dit Joshua Landis, directeur du Centre d’études moyen-orientales de l’université de l’Oklahoma, et auteur d’un blog sur les affaires syriennes lu par un grand nombre d’internautes. « La stratégie occidentale consiste à affamer le régime et nourrir l’opposition. Cela est bien sûr impossible à faire sans affamer toute la Syrie. Les sanctions sont un outil grossier et ont pour but d’affaiblir le régime pour pousser les Syriens à se révolter contre lui. »
« Le problème, c’est que si vous aidez les personnes se trouvant en Syrie, vous devez le faire en coordination avec le gouvernement syrien et cela le rend légitime. C’est une question de priorité. Est-ce que vous voulez changer le régime ou nourrir les habitants ? »

Dans cette configuration, le printemps arabe apparaît comme un curieux mélange, qui interroge la portée de la colère et la capacité de révolution. Avez-vous une grille de lecture de ces phénomènes ?

R.S. Le printemps arabe fut un événement d’une importance capitale, puisque depuis des décennies nous étions persuadés que les choses ne pourraient pas beaucoup changer dans cette région du monde. Les individus voulaient avoir le choix, ils se sont battus pour la liberté. Quant à savoir comment les choses vont évoluer, la question reste cependant ouverte. Il n’y a pas qu’une seule réponse. Les États où se sont déroulés ces « printemps arabes » passent par différents processus de consolidation d’un nouveau pouvoir. Dans la mesure où derrière les protestations contre les dirigeants totalitaires, il y avait aussi de la colère et de la rage contre la pauvreté, l’inégalité et l’exclusion, et où ces sujets impliquent une déception sur la façon dont le capitalisme fonctionne dans le monde actuel, on peut s’attendre à bien d’autres soulèvements à l’avenir. Sur la base de choix que nous faisons sur le plan politique, j’espère un changement pour le meilleur. Mais peut-être suis-je une incurable optimiste.

Entretien réalisé par Sophie Clairet, le 20 septembre 2012.

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur

« Avec cet essai, traduit dans de nombreux pays, Renata Salecl nous invite à repenser ce qui a été hissé au rang d’idéologie dominante : la liberté que nous aurions de choisir dans tous les domaines (partenaire amoureux, profession, procréation, apparence, consommation, mode de vie…).
Notre société moderne et individualiste nous fait croire que nous maîtrisons tous les aspects de notre vie, ce que nous voulons avoir, mais aussi ce que nous sommes ou voulons être. Il en résulte une frustration et un sentiment d’échec lorsque les choses nous échappent; dès lors, ce que nous prenons pour de la liberté devient une aliénation. Et ce sont finalement la surprise et l’imprévu qui attestent notre liberté…
« Pour Renata Salecl, la plus invisible et insondable emprise résulte d’une injonction à être libre de toute emprise. Avec La tyrannie du choix, elle nous offre une sorte de manuel de survie par temps de détresse. » (Michel Schneider, préface) »

Son intérêt pour geosophie.eu

L’auteur nous offre un autre regard, celui d’un chercheur et d’un acteur non seulement étranger, mais issu d’un monde qui a basculé voici vingt ans – l’ex-Yougoslavie (1). Philosophe de formation, Renata Salecl a étudié Foucault sous la direction du philosophe marxiste Božidar Debenjak. À la fin des années 1980, elle s’est engagée dans l’opposition libérale de gauche au régime communiste slovène. Elle a activement participé aux profonds changements de la société slovène, s’est présentée en 1990 aux premières élections parlementaires démocratiques — battue, elle s’est par la suite retirée de tout parti politique.

Notes

(1) la Slovénie et la Croatie ont déclaré leur indépendance le 25 juin 1991.

Dans les médias (en français) :
Courrier International
L’Express

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FIG : les paysages et la Turquie au programme

La 23e édition a été présentée officiellement à la presse le 20 septembre au Centre National du Livre, qui soutient activement la manifestation.

Le Festival International de Géographie en quelques mots :
50 000 visiteurs
Des débats, des concerts, des entretiens, des films
250 à 300 conférences/débats
Un salon de la géomatique
Un salon du livre
Un salon de la gastronomie
4 prix décernés
20 sites dans la ville (Saint-Dié : 22 000 habitants)
Gratuité intégrale des activités
Budget : 500 000 euros

Sur la thématique « Les facettes du paysage. Nature, culture, économie »

De l’avis du président de l’ADFIG, Jean-Robert Pitte, « un jour où l’autre, la géographie disparaîtra des programmes de l’enseignement secondaire si elle ne passionne pas davantage. Le paysage ne fait pas partie du programme alors qu’il s’agit d’un élément-clé de compréhension, notamment parce que les médias nous offrent des paysages ».

Parmi les clés de lecture :
L’ambition de cette édition est de faire redécouvrir un élément central de l’analyse géographique, tellement évident qu’il en a été vidé : le paysage. Encore faut-il le définir, ce que chacun évite soigneusement de faire. Le paysage n’est pas l’espace, l’espace est étendue physique, le paysage intègre sa perception – et par là même se partage entre architectes, sociologues, aménageurs, psychologues, ethnologues, etc. Objet « impur » à la croisée des chemins, il n’a pas fait le miel des dérives scientistes de la discipline. il semblerait qu’il renaisse de ses cendres…
Le programme du FIG intègre les différents volets, il est question des modifications des paysages comme des « écrans dans le paysage » ou de la valeur des paysages – des éditeurs de jeux-vidéos, des acteurs de la téléphonie et de la géolocalisation seront également présents.

Sur le pays invité : la Turquie

Le choix du pays invité remonte à octobre 2011, il n’a aucun rapport avec l’actualité brûlante qui s’invite cependant et ne sera pas éludée. Et quand bien même les intervenants éviteraient les questions délicates, le public dans la salle se chargera de poser des questions. Selon Christian Pierret, président fondateur, « Beaucoup de préjugés vont se contredire, c’est notre façon d’être objectifs ».
Avec plus d’une trentaine de géographes turcs présents, provenant notamment de l’université d’Izmir, sans compter les personnes issues des diasporas – et reflets de la mosaïque turque, kurde, alévi –, le FIG devrait offrir une grande variété de regards. Stéphane de Tapia, conseiller technique du FIG sur cette question, ajoute que la politique turque « zéro problème avec tous les voisins » s’est transformée en « plein de problèmes avec tous les voisins ». Il précise que l’objectif est d’en parler de manière dépassionnée, en s’adressant à tous, avec une exigence scientifique.

Parmi les clés de lecture
Le public doit savoir choisir le lieu, l’heure et les intervenants… Sur les questions sensibles, le FIG est une aventure qui se joue en divers lieux, c’est l’ensemble du puzzle qui fait sens. Par un curieux déterminisme géographique, il est évident que le café géographique intime ou la conférence débat dans une salle de plusieurs centaines de places ne permettent pas d’aborder les questions de la même manière – ni la même participation du public. Mieux vaut donc bien déchiffrer le programme et varier les lieux et les intervenants.

Sophie Clairet

Image du haut : Extrait de l’affiche du Festival International de Géographie

Pour aller plus loin programmation et informations :
Site du FIG

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Pétrole et néocolonialisme (1973)

« Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. » Montesquieu, L’Esprit des lois (chapitre V, Livre XI), 1748.

Par Éric Grémont, président de l’OpesC.

Placer une note affublée d’un titre aussi convenu sous les auspices d’une maxime célèbre pour sa pertinente caustique laisse penser que l’on tente de s’abriter à l’avance du procès en facilité derrière l’autorité des anciens, le tout en s’accommodant sans regret du lot d’analogies douteuses que suscite de genre d’entreprise.

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« Pas prêts à mourir dans votre guerre ». Israël & l’Iran par la rue

Cliché placé sur Facebook Israel-Loves-Iran le 26 août. Capture d’écran du 29 août.

La campagne immatérielle « Israel loves Iran » (Israël aime l’Iran) arrive dans les rues de Tel Aviv avec : « Not ready to die in your war » (pas prêts à mourir dans votre guerre). Ce cliché placé dimanche 26 août sur le mur Facebook de Israel-Loves-Iran annonce l’arrivée des messages dans le paysage de la cité. L’objectif : « ils annoncent la guerre. Il FAUT que nous annoncions la paix. Nous allons mettre les posters de la campagne « Not ready » sur les panneaux d’affichage de Tel Aviv ».
L’élargissement de cette opération de communication « citoyenne » répond à la communication israélienne officielle en matière de mesures à prendre pour réagir à une attaque iranienne (avec par exemple la distribution le 27 août à la population d’une brochure d’une quinzaine de pages sur le sujet). Le déclenchement d’une opération militaire ne fait pas l’unanimité en Israël, ni chez la population ni chez les militaires.

Cette campagne de communication appelant à la paix ouvre plusieurs clés de lecture :
– des Israéliens n’adhèrent pas aux plans belliqueux actuels et compte tenu de leur capacité à porter le message et de leur volonté d’influencer leurs concitoyens, des effets pourront se faire sentir en termes de politique intérieure ;
– dans un contexte où l’idée d’une attaque contre l’Iran ne fait pas recette, les officiels israéliens disposeront d’un corpus d’arguments qui leur évite de passer pour des « lâches » – ils seront des démocrates.

Cartes de Ralph Peters placées sur Israel-Loves-Iran. Capture d’écran du 29 août 2012

La page Facebook présente de nombreuses créations appelant à la paix. On y trouve également les cartes de redécoupage du Moyen-Orient diffusées par l’AFJ en 2006. Ces cartes de Ralph Peters (autrement dénommées les frontières de sang) mettaient en évidence les incohérences des découpages actuels.

Page Facebook

http://www.facebook.com/israellovesiran

Sophie Clairet

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Articles Cartes

Madagascar, quelques enjeux de la crise

À la veille de l’annonce d’un calendrier électoral supposé faire sortir l’île de sa mise à l’index, alors qu’elle reste sous l’administration d’une Haute Autorité de Transition (HAT) présidée par Andry Rajoelina, l’île-continent défraie régulièrement la chronique internationale. Le scandale du bois de rose, le pillage des eaux territoriales, les méandres du déblocage du processus politique, l’octroi d’une aide européenne, la disparition des lémuriens, les promesses pétrolières, la mutinerie d’une caserne sont autant de faits qui soulignent la diversité et la complexité des problèmes qu’affrontent une population pauvre et un État embryonnaire.

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Regard d’une Malgache en France

Aina*, une trentaine d’années, mariée, deux enfants, employée près de Paris. Ce récit est présenté au titre de témoignage. Il offre un regard tout à fait subjectif, celui d’une personne de l’élite malgache « réfugiée » en France et qui a « tout perdu ».

Voici son récit

« Je suis arrivée en France en 2009. Ma famille est restée à Madagascar et je ne l’aie plus vue depuis. Je leur parle au téléphone, ils me disent que les choses empirent, que des bandes rançonnent tout le monde et que même pour des vacances, revenir les voir serait trop risqué. Alors même si ce pays est merveilleux, un bijou de la nature, pour notre semaine de vacances cet été, nous prendrons au dernier moment un voyage dans un club en Méditerranée. Ce sera moins cher. Là bas, j’avais une grande maison, je ne travaillais pas, mes enfants allaient à l’école française. Mon mari travaillait pour un groupe français qui le payait très bien. Puis il y a eu le coup d’État. Le président précédent avait fait de bonnes choses. Mais un jour, il a vendu des terres à des Chinois** et s’est acheté un avion privé avec cet argent. Ce président faisait de bonnes choses pourtant, mais vous savez comment sont les présidents. Depuis, le pays n’est pas dirigé, on a un jeune président par intérim et il s’accroche, il ne veut plus lâcher le pouvoir. Depuis, c’est la violence, on kidnappe, on rançonne. Le groupe français qui employait mon mari est reparti. On avait peur pour nos enfants, surtout parce qu’on faisait partie de ceux qui avaient un peu réussi, alors on est venus en France. Je suis arrivée avec une valise, j’ai tout laissé. Heureusement mes enfants étaient allés à l’école française et travaillaient bien, ils ont pu s’adapter à l’école ici. Mais c’est dur de tout recommencer, de vivre dans du béton alors que là bas c’était si beau. Ici on mange du plastique, là bas vous ramenez le poulet vivant du marché. Le poisson est frais. Il y a tout à Madagascar pour que ce soit un paradis, et c’est la misère et la violence. Il reste les Chinois et les Indiens, ils font du business. Maintenant les Chinois parlent le malgache. L’école française où allaient mes enfants a fermé ».

Fleur de vanille, premier produit d’export de Madagascar. Photo par urzaphoto sur flickr.

Propos recueillis par Sophie Clairet, le 10 juillet 2012.

Image du haut : Belo-sur-Mer pirogue, par Franck Vervial sur Flickr.

* le prénom a été modifié.
** Cette personne se réfère à la vente de terres arables à l’entreprise sud-coréenne Daewoo, laquelle n’a pas eu lieu mais le scandale généré a participé à la chute du président Marc Ravalomanana.

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Récits

Sur l’herbe, propos d’un « étranger »

Un petit garçon d’environ 5 ans, sur le parvis du quartier de la Défense le 14 juillet. Il se tient sur le béton et regarde juste devant lui avec grande attention.
Le petit garçon : « Dis-maman, est ce que c’est de la vraie herbe ? »
Un adulte près de lui : « Mais oui bien sûr ! Tu le vois bien ! »

La fabrique des images

Il s’agit bien d’une vraie herbe verte, les composants naturels y sont.
Le paysage, portion de l’espace représentée, est en revanche plus complexe. La réalité de cette herbe vue d’un point guère plus élevé que celui retenu par le photographe de ce cliché, n’est pas évidente puisqu’un spectateur pose la question d’en connaître la nature. Un mètre plus haut, l’adulte, frappé d’évidence, ne se pose pas la question, la composition a fonctionné comme élément homogène d’un décor.

La fabrication des paysages intègre non seulement les éléments relatifs au positionnement de la focale mais le substrat culturel. Les questions formulées par des regards « étrangers » à un système de valeurs prévu ne sont pas ridicules ni déplacées, elles offrent l’opportunité de prendre conscience d’un mécanisme, de le démonter pour le comprendre, voire pour l’améliorer – autant sur le plan du marketing que sur celui du territoire « réel ».

Sophie Clairet

Image du haut : Extrait d’une image présentée en page d’accueil sur le site de Defacto le 14 juillet 2012.

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Séisme au Japon : carte des centrales nucléaires affectées

Les infrastructures critiques japonaises localisées sur la côte nord-est ont été directement ou indirectement affectées par le séisme et/ou le tsunami du 11 mars 2011. Les effets directs, liés aux ondes au moment du séisme et au tsunami ne semblent pas avoir porté gravement atteinte aux centrales nucléaires (structure parasismique). En revanche, les perturbations du réseau électrique alimentant certaines centrales seraient à l’origine d’un dysfonctionnement du processus de refroidissement ayant in fine conduit à des explosions. Le 13 mars, quatre centrales nucléaires avaient subi d’importants dommages. Après l’évacuation des zones avoisinantes, les populations étaient appelées à rester confinées chez elles.

Sophie Clairet

(Article publié le 13 mars 2011 sur www.diplomatie-presse.com, le site historique du magazine Diplomatie).