Paroles d’agrologues
Je n’étais jamais venue à Pau. Il y a tout juste quatre ans, je n’avais jamais non plus foulé le sol lorrain avant de poser les valises à Metz. Dans les deux cas, déménagement en quelques semaines, accélération du temps pour soudain boucler tous les dossiers, coupure rapide de toutes les habitudes, perte de tous les visages connus. À l’arrivée tout est nouveau, on se tait, on écoute, on observe, on apprend. On se sent très seul aussi, même si on l’a choisi et qu’on en sortira plus riche d’expérience. Il faudra tout reconstruire.
Avant que l’habitude s’installe, voici un recueil d’impressions subjectives, les premiers traits sur la page blanche qui resteront indélébiles. Ni analyse ni roman.
Ce thread a été publié sur Twitter le 9 mai, sans aucun rapport avec l’actualité internationale. « Chez papa et maman à Volx. Réveil musical. Rigole du canal de Manosque qui chante d’avril à l’automne et irrigue les champs. Bonne journée »
« C’est le bout d’une terre qui s’appelait « la Dame » (contraction de domaine). Elle appartenait à Jean Bouffier de Reillanne, le frère d’une de mes arrières grands-mères, Madeleine. »
L’UE28, bientôt 27 ou bientôt plus de 30 ? « Eurostat regional yearbook 2018 », publication annuelle et outil en ligne, ne distingue pas qui fait partie ou non de l’UE28. Petit éclairage des curiosités avec – au hasard – une visualisation de ceux qui se sont enrichis ou appauvris depuis 2007.

Metz a défendu l’État au prix de la cité, alternant zones non aedificandi et emprises militaires. Entre la défaite de Charles Quint devant Metz (1553) qui signe le début de la protection française jusqu’aux guerres modernes, le fait militaire prime sur la logique de l’échange. Et lors de la première annexion en 1870, l’Empire allemand pare la ville d’une nouvelle architecture, de nouvelles casernes, modifie son dispositif défensif, qui va se retourner totalement pour faire face à la France et non plus à l’Allemagne.
Les collectivités qui jouent le jeu de l’ouverture des données permettent au terreau politique et économique local de faire germer de nouveaux services sur un mode « circuit court » et au citoyen d’entrer dans sa carte. En quelques clics, voici comment entrer dans la carte à côté de chez soi, comprendre la fabrique du territoire en compilant les informations qui nous intéressent sur l’outil libre uMap développé par la communauté OpenStreetMap. Cet outil uMap est désormais référencé sur le portail des ressources de l’Éducation nationale.
En quelques clics, chacun peut compiler les informations d’un territoire pour saisir son évolution dans le temps ou mesurer ses aménagements. Développé par la communauté libre OpenStreetMap (OSM), uMap apporte ce service, permet d’embarquer sur des sites des cartes dont les fonds sont maintenus par une communauté mondiale.
Désormais référencé sur le portail des ressources de l’Éducation nationale, uMap fait l’objet d’expérimentations dans de nombreux établissements scolaires. Chacun peut s’en saisir grâce aux nombreux tutoriels en ligne.
Pour commencer > Écrire « uMap » dans son moteur de recherche, ouvrir et sélectionner « créer une carte », rechercher Ban Saint Martin dans l’outil loupe à gauche, activer le petit stylo en haut > renommer la carte, enregistrer et cliquer sur la clé à droite > copier le lien d’édition secret et le coller dans un document de texte.
Pourquoi ? > Ce lien est le seul moyen de retoucher la carte, une modification possible à partir de n’importe quel ordinateur. La carte est enregistrée sur le cloud, en France, et non stockée sur son poste. Il suffit ultérieurement de la cloner ou d’en exporter les calques pour la partager.
Des images satellites aux peintures et aux stories, il n’y a qu’un pas. Objectif : renforcement des programmes spatiaux européens et à l’échelle locale, renforcement des équipes de chercheurs et des écosystèmes de start-ups. Ce matin de fin de COP24, on découvre sur les réseaux une belle fusée de représentations à plusieurs étages.

Une doctorante qui commençait une recherche de géographie sur les images de paysages à l’écran a demandé ma thèse en 2017, dans un commentaire sur GeoSophie. J’ai assemblé quelques fichiers permettant une recherche par mots clés, tout en m’excusant de ne pas avoir de possibilité de transmettre les figures. Pas de trace « numérique ».