La santé dépend du bon fonctionnement du système endocrinien, qui régule la sécrétion d’hormones essentielles au métabolisme, à la croissance, au développement, au sommeil et à l’humeur – liste non-exhaustive. Le 19 février 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) publient State of the Science of Endocrine Disrupting Chemicals, rapport présentant les effets des perturbateurs endocriniens (PE) sur la santé et insistant sur la nécessité de mieux connaître ces produits. Quelques jours plus tard, les autorités chinoises reconnaissent l’existence de villages du cancer. En Europe, premier marché mondial de l’industrie chimique, les entreprises se préparent à la nouvelle phase de Reach : il leur est demandé d’enregistrer des substances chimiques produites dans de faibles volumes (100 à 1000 tonnes/an). Le cocktail enjeux de santé publique-industrie sur fond de crise et de chômage nous accompagne en ce début d’année. Voici quelques éléments de langage, en images et en cartes.
Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve en Palestine (1948), Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (1964), Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (1974), Force intérimaire des Nations Unies au Liban (1978), Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (1991) : voilà cinq missions de la paix qui engagent en cette fin d’année 14 124 personnels en uniforme, observateurs militaires ou soldats – selon les termes des Nations Unies et sans compter les civils. Ces cinq missions totalisent un budget de 783 millions de dollars US pour 2012-2013. Elles se localisent sur le terrain ou à la lisière de conflits qui mobilisent les discours de la communauté internationale, des ONG et des médias : la Syrie et le Sahel.
La page d’accueil affiche cette carte, suivie du classement décroissant des membres de l’OMC selon le montant de leurs exportations.
Avec plus de 6 000 milliards d’USD de marchandises exportées en 2011, l’Union européenne est l’acteur majeur sur cette carte, largement devant la Chine (1 898 milliards d’USD) et les États-Unis (1 480 milliards d’USD).
Sur le plan des litiges portés devant l’OMC, le trio de tête s’organise différemment et l’Argentine fait une entrée remarquée, attaquée pour ses mesures affectant l’importation de marchandises et attaquant les États-Unis pour la même raison.
La position de l’Union européenne est à l’image de son soft-power : le premier acteur des exportations mondiales (en valeur) est en relatif retrait du théâtre des conflits. L’UE est attaquée pour ses mesures de soutien aux énergies renouvelables (par la Chine) et aux bio-carburants (par l’Argentine), et par l’Indonésie pour ses mesures de protections contre certains alcools gras. Elle attaque à nouveau la Chine pour ses restrictions aux exportations de terres rares (de concert avec les États-Unis et le Japon). L’affrontement USA/Chine dépasse le sujet largement médiatisé des terres rares pour concerner également le secteur automobile (USA vs Chine) et les mesures anti-dumping (Chine vs USA). Parmi les acteurs plus secondaires : la réglementation australienne sur le tabac a suscité les attaques de ses fournisseurs ; l’Inde attaque la Turquie pour ses mesures de protections au textile (fil de coton) et doit se défendre contre les USA qui l’accusent de limiter ses importations agricoles.
Intérêt pour geosophie.eu
Fournir une représentation de facteurs de puissance largement sous-médiatisés actuellement. Proposer une cartographie des acteurs sur la base d’un diagramme (nuage de points) afin que la répartition spatiale soit fondée sur une logique.
Chaque jour apporte son lot d’annonces immédiates et sans perspective, qui plus est sans aucune mesure des enjeux : manifestations et radicalisation en Grèce, tentations sécessionnistes en Espagne, avancée de la rigueur, des inégalités, de la peur du lendemain. Et alors ? Cette liste est devenue un talon d’Achille sur le plan diplomatique face aux États soucieux d’affirmer leur influence et leur puissance. Il est question de « basculement du monde » et c’est ce que démontre Images économiques du monde 2013, cartes et chiffres à l’appui. Factuel (pas de grande théorie verbeuse) et exhaustif (de l’économie à la géostratégie, changement d’échelles compris), cet ouvrage permet de comprendre ces enjeux qui dépassent le très court mot de « crise » et de stimuler la réflexion politique et citoyenne.
« L’Europe est la seule région où l’on observe une réduction de la fracture numérique.
Une analyse de l’indice IDI dans chacune des six régions (1) met en évidence les écarts de développement des TIC à l’échelle mondiale et régionale. Les pays européens se situent généralement parmi les premiers du classement, avec une moyenne régionale de 6,49 (…).
« L’Europe est la seule région où l’on observe une réduction de la fracture numérique. Une analyse de l’indice IDI dans chacune des six régions (1) met en évidence les écarts de développement des TIC à l’échelle mondiale et régionale. Les pays européens se situent généralement parmi les premiers du classement, avec une moyenne régionale de 6,49 (…).
S.E.M. Rauf Engin Soysal, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent de la Turquie auprès du Conseil de l’Europe a tenu une conférence sur « La Turquie en tant qu’acteur du projet européen » au Festival International de Saint-Dié-des-Vosges.
L’éruption du volcan islandais Eyjafjöll fait réapparaître le débat sur les typologies de volcans et leur dangerosité. En termes d’anticipation des aléas et de gestion des effets humains et économiques, il est important de saisir les nuances entre les différents volcans et d’intégrer leur localisation. On doit aux volcans explosifs (1) de rejeter dans l’atmosphère des tonnes de cendres, et aux volcans effusifs (2) de déverser vers les villes et villages des langues de lave. Il s’agit de deux types de risques bien distincts, mais un volcan peut très bien être explosif puis effusif (à l’explosion suit la coulée de lave). Dans sa phase explosive, le volcan Eyjafjöll concerne quasiment l’ensemble de l’Europe à la fois sur le plan des activités aériennes et des effets climatiques et sanitaires. Dans sa phase effusive, il ne devrait concerner que la société islandaise.
Fonctionnement des volcans explosifs ou « gris »
À la différence des volcans basaltiques, dont la fluidité de la lave permet une purge régulière et une régulation de la pression, les volcans andésitiques ou « gris » présentent une lave visqueuse au comportement plus explosif. Les explosions volcaniques les plus fortes concernent ce type de volcans (3).
Où trouver des volcans « gris » ?
Ces volcans se localisent sur les zones où le magma est riche en silice, ce qui est le cas dans les zones de subduction, et notamment la « ceinture de feu du Pacifique. » Dans le cas de l’Islande, localisée sur une zone où les plaques divergent, le magma du volcan Eyjafjöll est plutôt basaltique (4). Mais il s’agit d’un point chaud du monde, dont l’activité volcanique est régulière et qui comprend à peu près tous les types de volcans. Le magma présent dans la chambre magmatique s’est chargé en silice en vieillissant : bien que localisé dans une zone basaltique, le volcan est dès lors entré en éruption sous une forme explosive.
Le volcan ne crache que 50 tonnes de magma par seconde contre plusieurs millions pour le Pinatubo. La durée de la forme explosive du volcan sera déterminante pour envisager les conséquences humaines et économiques. Un retour à une forme effusive est tout à fait possible avec la fonte des glaces. Une installation durable de la forme explosive engagerait en revanche d’autres effets : en 1783, le volcan Laki a rejeté des fumées volcaniques durant 8 mois.
Notes :
(1) le magma est riche en silice (2) le magma est riche en basalte (3) échelle VEI (4) ce qui alimente d’ailleurs les nombreux débats actuels sur la pertinence d’une définition stricte entre les volcans gris et les volcans rouges